Mignoned Breizh

Le week end dernier, j’ai pleuré des larmes de sang parce que, pour des raisons d’organisation (c’est mon truc ça, l’organisation), je n’ai pu assister aux essayages de robes de mariée d’Adeline, ma bretonne amie, qui convolera cet été. Heureusement, Julia – qui fait également partie des coupines bretonnes de la première heure – y était et m’a permis de suivre le fil de la journée en photos. L’occasion de parler de ceux que nous étions, et que nous sommes devenus.

Je vis depuis quelques mois dans la maison de vacances de mon enfance, dans un petit bled breton qui fut le théâtre des plus heureuses étapes de ma vie. Un port d’attache précieux qui dans les pires tempêtes (et il y en a eu des tempêtes) m’a toujours procuré, fidèle au poste, un apaisement, des souvenirs incroyables et une bande de potes (et beaucoup d’alcool, ça va sans dire). De 3 à 14 ans, j’ai connu sur les plages, dans les rochers, à l’Abri Côtier (le bar du coin et Tonton, sans qui il ne serait plus que le bar du coin) et sur « le toit d’la Coop' » (le toit plat de l’unique magasin de Doëlan qui fut notre lieu d’échouage des années durant et l’est devenu depuis pour d’autres adolescents errants) des amis qui le sont restés.

Nous avons tous grandi, et pour beaucoup nous n’avons plus grand chose en commun, mais je partage encore avec ceux qui restent quelque chose d’un peu à part. Nous nous sommes perdus de vus encore adolescents, nous nous sommes retrouvés (merci Facebook) grandis, avec des ribambelles d’enfants, différents et au fond encore un peu les mêmes.